2 ème semaine du 16 au 22 juillet
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16 juillet 2008 - Pierre Saint Martin -> Lescun
La météo n'est pas très bonne pour les jours à venir, aussi décidons-nous de partir vers Lescun, ce qui nous fait passer moins haut et nous permettra ce soir d'être dans un camping. Ce sera aussi une petite étape, c'est pourquoi nous nous offrons une grasse-mat et nous partons vers 9 heures.
Marcher dans les roches karstiques n'est pas chose aisée. Il semble n'y avoir qu'un chemin possible. Aussitôt s'en écarte-t-on que l'on se trouve en face d'un mur vertical de plusieurs mètres ou devant un trou infranchissable. De plus la roche est très coupante et très rugueuse, attention aux doigts.
La deuxième moitié de l'étape s'effectue plutôt dans les bois et les prés. Le temps devient orageux mais nous terminerons la journée sans nous mouiller. Après une petite pose "bibine" et cassoulet froid pour moi au refuge de Labérouat, nous arrivons à Lescun, petit village bien tranquille sans aucun commerce, puis au camping-épicerie vers 16h. C'était vraiment une journée cool.
Ce matin nous partons sous les nuages. Il a plu pendant la nuit. Nous nous félicitons de ne pas être passés plus haut dans la montagne. Pourtant, nous allons bientôt nous retrouver quand même dans le brouillard. Le plafond est très bas. Nous allons errer pendant un long moment sur un plateau à la recherche du chemin.
Trace GPS suite à nos errements
Après notre détour par Lescun qui nous a amenés à quitter le chemin de la HRP, nous retrouvons celui-ci au col de Pau (prononcer PAO) sur la frontière espagnole. Là, le soleil brille. Nous reprenons le chemin des crêtes jusqu'au refuge d'Arlet. Il semble que le soleil ne soit encore présent que sur l'Espagne car nous arrivons au refuge d'Arlet dans le brouillard.
Le refuge d'Arlet dans le brouillard.
Dans ce refuge nous rencontrons un groupe de randonneurs et leur guide amateur (Louis si tu me lis donne moi de tes nouvelles). Ils ont pris la route normale par le cirque d'Ansabère (nous sommes passés par Lescun) et nous disent avoir eu du soleil. Nous n'avons donc pas fait le bon choix.
Le repas du soir est encore très copieux et je peux manger à ma faim (c'est-à-dire beaucoup).
18 juillet 2008 - Refuge d'Arlet -> Col du Somport
La station de sport d'hiver de'Astun, ses immeubles, ses câbles...
Albert portant les provisions dans son sac plastique. Qu'est-ce qu'on va se mettre!
Il ne nous reste qu'un problème à régler, trouver un tire-bouchon. Heureusement le chemin est assez passant et chaque fois que nous rencontrons une groupe de randonneurs nous leur demandons s'ils possèdent le précieux outil. Nous finissons par en rencontrer un qui le possède. Ils nous annoncent fièrement qu'étant bordelais, ils ne partent jamais sans. Ils nous donnent ensuite leur avis sur nos bouteilles et il semblerait que notre ami du camping-car ne se soit pas moqué de nous. On va pas tarder à voir ça.
Nous continuons notre route à la recherche d'un coin sympa. Le chemin est montant et il fait très chaud. Nous nous arrêtons vers 19h près du lac Casterau. Nous pouvons alors monter la tente, nous rafraîchir dans le lac et préparer notre repas après avoir éloigné les vaches auxquelles nous semblons avoir barré la route préférée avec nos tentes.
Vaches intriguées.
Quel régal! Un coucher de soleil sur la montagne, les tintements des cloches des vaches en fond sonore, un repas digne d'un bon restaurant, taboulé, poulet rôti, fromage, dessert, deux bonnes bouteilles de Bordeaux à trois. Elle est pas belle, la vie?
19 juillet 2008 - Somport -> Refuge Pombie
Une belle journée qui s'annonce. Le soleil brille et nous partons un peu avant 8h. Nous marchons si bien que nous atteignons le refuge de Pombie, notre objectif de fin d'étape avant midi. Il fait très chaud.
Le refuge et le lac de Pombie.
Après une courte halte, car il y a beaucoup de monde ici, (on approche d'une route) nous continuons notre chemin en descendant vers la vallée. Malgré les nombreux randonneurs, nous rencontrons un troupeau d'izards qui ne s'éloignent pas trop à notre approche. Il est vrai que dans ce site classé, ils ne doivent pas être chassés.
Troupeau d'izards.
Après avoir traversé la route qui mène en Espagne par le col du Pourtalet, nous montons à travers bois (à l'ombre, heureusement parce qu'il vraiment très chaud) et nous atteignons une vallée herbeuse dans laquelle nous cherchons un endroit pour planter nos tentes. La montagne est immense, nos tentes toutes petites (3 mètres carrés) et on pourrait penser qu'il est facile de trouver un endroit plat et horizontal pour les planter. Que nenni! C'est très rare. Nous en trouvons un pourtant, en plein soleil, au bord du torrent.
Comme je pensais m'arrêter ce soir au refuge Pombie, je n'ai rien à manger dans mon sac. Je dois donc accepter de partager le repas de mes amis. Ils m'avaient promis de me faire goûter à leurs petits plats cuisinés lyophilisés. A mon avis ce n'est pas aussi goûteux qu'un vrai mais c'est fonctionnel. On réussit à ce remplir le ventre avec les quelques grammes sortis du sac et de l'eau.
A peine sommes-nous couchés que l'orage éclate au loin. C'est une succession ininterrompue d'éclairs. Je suis inquiet car près du torrent, si celui-ci déborde nous devrons déménager. Il n'a pas plu mais le bruit du torrent a troublé mon sommeil.
Quelques mètres carrés plats et horizontaux.
Je pars encore seul avant les autres vers 8h et j'atteins sans me presser le lac d'Arrious puis je fais une erreur d'orientation qui me fait perdre une bonne demie heure. C'est toujours désagréable mais il fait beau, le moral est bon. Ensuite c'est le passage d'Orteig réputé difficile (à tord à mon avis). Ça peut paraître impressionnant à cause (ou malgré) les câbles qui sécurisent le passage.
Le passge d'Orteig (voir les câbles de sécurité).
Vers 10h 30, j'arrive au refuge d'Arrémoulit et je ne peux pas résister à la tentation d'une bonne bière en attendant mes deux compagnons qui ne tardent pas à arriver. Il fait toujours un temps superbe.
Le refuge d'Arrémoulit.
Nous repartons ensemble. Notre chemin passe maintenant à nouveau en Espagne par le col du Palas puis nous revenons rapidement en France par le col du Lavedan.
Passage du col du Lavedan (2616m), en arrière plan les lacs d'Arriel.
Nous arrivons un peu après 15h au refuge Larribet. Ce fut une très belle journée bien tranquille qui se termine par un bon repas au refuge.
Repos à l'arrivée avec une bonne bière.
L'entrée du refuge Larribet.
Lundi 21 juillet - Refuge Larribet -> Refuge Wallon
Vu du col de Cambalès (2706m).
Après le col, le reste de la journée se passe sous le soleil. Le chemin descend tout le temps maintenant jusqu'au refuge Wallon vers 1800m que nous atteignons un peu avant 16h. Nous plantons la tente pour profiter du soleil bien que le règlement des parcs nationaux interdise le camping et n'autorise le bivouac qu'à partir de 18h.
Ensuite, je m'offre encore un bon repas au refuge.
Le refuge Wallon (1812m).
Avec Albert près du lac d'Arratille.
Vers midi, nous arrivons en vue du refuge des Oulettes de Gaube...
...dominé par le Vignemale (3289m).
Le refuge de Baysselance.
Après avoir trouvé un pantalon neuf, planté nos tentes, et pris une douche nous allons, une fois n'est pas coutume, tous ensemble au restaurant pour un bon repas bien copieux et bien arrosé.
Défilé des touristes à Gavarnie.
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